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Le test ADN permet de mettre au grand jour les différents problèmes de santé, mais aussi la paternité avérée d’un individu. Il est aussi utilisé dans le cadre de la reconstitution de l’arbre généalogique et permet de répondre à certaines questions sur le patrimoine génétique d’une personne. Alors, la question que l’on se pose est : est-ce que le test ADN est pris en charge par la complémentaire santé ? Pour apporter un éclaircissement sur ce sujet, essayons de mieux comprendre le rôle de la complémentaire santé ainsi que les prestations qu’elle prenne en charge dans le cadre d’un test ADN.
Une complémentaire santé, c’est quoi exactement ?
La complémentaire santé appelée également mutuelle santé est un dispositif permettant aux patients de bénéficier d’un remboursement d’une partie ou de la totalité de leurs frais médicaux qui ne sont pas pris en charge par la SECU. Tout comme pour les autres types d’assurance, la personne qui souscrit à une complémentaire santé doit cotiser pour pouvoir bénéficier de cette couverture, et cela en tenant compte de son revenu si elle est salariée.
Comme son nom l’indique, la complémentaire santé complète le remboursement proposé par la sécurité sociale. Alors, même si elle n’est pas obligatoire dans certains cas, sauf pour le cas des groupes et des mutuelles entreprises, il est préférable d’en bénéficier pour avoir droit à de meilleurs soins. Il est possible d’effectuer une simulation en ligne afin de trouver une offre qui s’accorde le plus à chaque besoin sans dépasser le budget destiné à cet effet.
Est-ce que la complémentaire santé prend en charge un test ADN ?
Il a été indiqué ci-dessus que la complémentaire santé vise à rembourser les frais médicaux liés à un état de santé d’une personne. Pour ce qui concerne le test ADN, surtout s’il n’entre pas dans le cadre médical, il n’est pas du tout pris en charge par la complémentaire santé. En effet, si vous effectuez un test ADN pour vérifier votre paternité ou autre, le test que vous aurez effectué ne sera pas remboursé par votre mutuelle santé.
Dans certains cas, il existe une possibilité
Néanmoins, cela n’est pas le cas pour le test ADN permettant de détecter la trisomie 21 effectué chez les femmes enceintes. Depuis quelques années, déjà, cette pratique est déjà utilisée dans plusieurs centres médicaux. Elle a pour but d’améliorer le dépistage et de réduire le nombre d’amniocentèses qui présentent des risques pour le fœtus. Grâce à ce test, il est possible de dépister la trisomie 21 dans l’ADN du fœtus après une prise de sang effectuée sur la mère.
Le coût d’un test ADN pour dépister la trisomie 21 revient en moyenne 390 euros, et aujourd’hui cette somme est remboursée par la mutuelle santé. Ce test entre dans le cadre de ce qu’on appelle « dépistage prénatal non-invasif» et sa pratique est vivement conseillée par la Haute Autorité de Santé ou HAS. Que la femme enceinte pratique ce test dans les hôpitaux publics français ou dans une clinique privée, le coût du test est pris en charge par la mutuelle santé et remboursée.
Pourquoi adopter le test ADN pour dépister la trisomie 21 ?
Avant l’adoption du test ADN pour dépister la trisomie 21, la méthode la plus utilisée n’était autre que l’amniocentèse. En effet, si au cours du premier examen prénatal, le médecin détecte certains marqueurs de la trisomie 21, il procède à un deuxième test qui vise à analyser les chromosomes du fœtus à partir d’une amniocentèse. Cela consiste à prélever à l’aide d’une aiguille du liquide amniotique entourant le fœtus et d’effectuer par la suite un diagnostic à partir de ce qu’on appelle caryotype afin de détecter une trisomie.
Une méthode moins dangereuse
Si de plus en plus de cliniciens optent pour le test ADN pour dépister la trisomie 21 chez les femmes enceintes, c’est tout simplement parce que l’amniocentèse est jugée invasive pour le fœtus. Son application peut en effet engendrer un risque potentiel de fausse-couche puisqu’il faut perforer la membrane qui entoure le fœtus. Aujourd’hui, pour limiter ce risque, après la première échographie et les premiers examens, si le niveau de risque se situe entre 1/1000 et 1/51, un test ADN permettra de savoir si le fœtus est exposé ou non à cette malformation congénitale.
Qu’en est-il de l’efficacité de ce test ADN sur la détection de la trisomie 21 ?
Les études ont permis de démontrer l’analyse de l’ADN du bébé à partir du sang de sa mère afin de détecter une trisomie 21 est efficace à 99 %. Si le résultat du test est négatif, l’amniocentèse n’est pas indispensable ; par contre si le résultat est positif, il est recommandé d’analyser le caryotype du fœtus. A noter que le nombre de femmes ayant recours à un test ADN prénatal pour le dépistage de la trisomie 21 puisqu’elles ont atteint les 58 000 sur les 800 000 grossesses enregistrées en France tous les ans.
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